La fille de joie et le footballeur, ou la nouvelle fable moderne...

C'est l'histoire de quelques joueurs de l'équipe de France de football (et sans doute d'ailleurs) qui se sont fait prendre comme des bleus.

C'est l'histoire de trois joueurs basiques bien qu'internationaux, et d'une demie légende (qui le serait devenue pleinement en gagnant une coupe du monde, je n'ose écrire qui le deviendra) qui ont encore une fois prouvé au monde entier (disons plutôt à l'Europe footbalistique) que derrière les crampons il y a des humains, dignes des plus grandes bassesses.

C'est l'histoire banale d'une boîte de nuit parisienne qui se permet des rendez-vous arrangés entre des filles faciles et surfaites et des faux beaux gosses qui le sont devenus grâce à leur notoriété, leur talent ou leur fortune, fortune leur permettant d'acheter la compagnie desdites jeunes filles.

Tellement jeunes que certaines d'entre elles (une particulièrement) n'avait peut-être pas soufflé complètement ses 18 bougies sur son gâteau d'anniversaire.

C'est l'histoire d'une pute et d'un jouer de foot...

Pourquoi cette histoire intéresse tant les gens? Y a-t-il vraiment des personnes qui sont étonnées de ces faits?

Si on en revient à la demoiselle, rien ne fait d'elle une femme exceptionnelle. Présente dans la presse internationale, à la une des magazines les plus sulfureux, et sur internet via des participations à des émissions télé visant à faire d'elle une bombe sexuelle le temps de quelques minutes pour exciter de jeunes ados rentrant d'une journée de lycée trop pesante, et qui n'attendaient qu'une chose, se prélasser devant une bonne vieille chaîne musicale emplie de programmes intellectuels leur offrant des filles à moitié à poil.

Pas très glorieux...

Pour le sportif, c'est différent. Un jeune homme loin de tout soupçon, bien sous tout rapport. Converti à l'islam pour pouvoir épouser celle qu'il aime (qui pour le coup ne ressemble pas du tout à la bimbo précitée), effectuant sa prière avant chaque match, propriétaire d'un quota de sympathie incroyable pour un joueur jouant en équipe de France.

Un peu le français moyen. Celui qui est dans la lumière sans en être une. Un chti gars bien gentil, pas trés fut fut, mais doué pour le foot. Un physique ingrat, mais une joie de vivre qui le rend agréable.

Au top de sa carrière, il visait pour la saison prochaine l'un des deux plus grands clubs espagnols.

Et patatras. Un aller-retour dans la capitale (siège de tous les vices, c'est bien connu), quelques coupes de champagne, une fille lui rappelant sa passion pour les ballons ronds, un petit mensonge sur son âge (la fille hein, pas le footbaleur), quelques petits cadeaux en nature (et de différentes natures) et un scandale au coeur du monde du football.

En résumé pas grand chose. 

C'est l'histoire d'un joueur de foot ayant plus de zéros à son compte en banque que de cicatrices sur le visage, qui a décidé de faire une petite entorse au coran en s'octroyant de belles nuits au bras (j'ai pas osé l'imaginer ailleurs) de filles refaites sous toutes les coutures. L'histoire d'un homme qui s'est fait berné, croyant qu'il pouvait tout acheter sauf la majorité de sa fausse compagne. L'histoire d'un homme qui prouve à qui ne le croyait pas qu'il faut toujours se méfier de l'eau qui dort.

Il y a ceux qui trouvent cela intolérable et insoutenable, qui l'imaginent déjà bravant les flammes de l'enfer, et lui prédisant un avenir beaucoup moins luxuriant que ce à quoi il pouvait s'attendre. Parmi ceux là, sans doute, quelques catholiques pratiquant, trouvant la jeune demoiselle bien trop vieille à leur goût...

Il y a ceux qui trouvent cela normal, après tout un homme est un homme. Parmi ceux là, il y a le très grand philosophe Pascal Praud (si vous ne le connaissez pas, n'encombrez pas votre mémoire, et préférez découvrir le dernier livre de Thierry Cohen), qui dans une récente émission télévisée, à estimer que pendant la coupe du monde, il serait normal que les joueurs français aient droit de relâcher la pression en laissant échapper leurs pulsions. Sans doute est-il lui même victime d'une maladie qui se soigne dans les centres spécialisés... Ceci dit, il s'agit de Pascal Praud, et ce n'est pas la première fois que cet homme parle plus vite qu'il ne pense (si tant est qu'il ne pense).

Et puis il y a ceux qui s'en foutent, et qui en rient. Qui aimeraient avoir une vraie équipe de France sans Govou et sans Benzéma, non pas parce qu'ils se tapent des putes, mais seulement parce qu'ils ne sont pas si bons que ça. Mais qui trouvent que cette histoire ferait bien sur leur blog comme billet d'humeur de la semaine.

Pour vous servir...