Dominique nique nique...

Publié le par Guillermo G

Je m'étais formellement interdit de publier sur ce blog avant le 24 mai, date à laquelle je suis sur scène pour la première fois de ma vie (théâtre de la Plume de Montpellier pour les plus curieux).

Je m'étais fait la promesse de me limiter à des répétitions harassantes et incessantes pour être au point le jour J.

J'avais résisté à la polémique sur les quotas au sein de l'équipe nationale de foot. 

J'avais serré les dents devant l'assassinat de Ben Laden (parce que oui, il faut le dire, c'est un assassinat, et peut-être que je reviendrai là dessus un jour ou l'autre).

J'avais fermé les yeux devant le festival de Cannes et sa montée des marches parfois somptueuse, parfois moins.

Mais là je ne peux plus. DSK, c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Du coup je parle, j'écris je pianote, mais je ne réfléchis pas. J'aurai peut-être du remettre au goût du jour les fameuses "lettres ouvertes à" qui ont fait le succès de ce blog. J'aurai pu écrire un poème aussi, mais je me suis souvenu de cette chanson des Soeurs Sourire. Comment aurai-je pu faire mieux...

Ce qui a de bien sur internet (enfin, de bien, disons d'utile, surtout à mon niveau), c'est que n'importe qui peut donner son avis sur n'importe quoi. Ainsi je vais pouvoir donner, en toute impunité, mon avis sur la question DSK.

Mais avant, et parce que je ne peux pas me soumettre à l'idée que Laurent Blanc, Ben Laden ou Gilles Jacob seraient moins intéressants que DSK, je vais en une phrase, sans argument très précis, dire ce que j'en pense.

Laurent Blanc : Sans mauvais jeu de mot, il a été blanchi, c'était une évidence. Il ne s'agissait pas de racisme, encore moins de quotas de noir ou d'arabe au sein de l'équipe de France. Cette histoire est pour le coup, un véritable coup monté par quelques jaloux qui ont vu une faille au système Blanc. Il s'agissait de parlementer sur le problème majeur de jeunes joueurs à double nationalité (peu importe que celle-ci soit argentine, russe, ghanéenne, cubaine ou algérienne) qui se sentent français le temps de l'apprentissage, de l'éducation, de la formation (parce que quand, y a pas à dire, c'est plus sympa d'évoluer dans des structures françaises que dans celles présentes au fin fonds de l'Azerbaïdjan -quand bien même ils gagneraient l'eurovision-) et qui redeviennent argentin, russe, ghanéen, cubain ou algérien pour les grandes compétitions. C'est un peu comme si Eric Besson avait soutenu Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle, et qu'au dernier moment, il avait choisi Sarko et en était même devenu ministre... 

Ben Laden : Le fait qu'il soit hors d'état de nuire ne peut que réjouir le monde occidental, moi inclut. Mais j'ai été choqué, étonné, et surpris par les propos des uns et des autres qui se félicitaient de la mort d'un homme. Le jour même où sa mort a été annoncé, les Alain Juppé, Barack Obama et autres Jean-François Copé se réjouissaient du décès de quelqu'un, certes hautement recherché pour des attentats affreux ayant causés des milliers de morts, veuves et orphelins, mais néanmoins pas humain. J'aurai préféré un procès, une confrontation qui aurait pu apporter des tas de réponses que nous n'avons sans doute pas le droit de connaître, mais qui auraient permis de comprendre un peu mieux le monde actuel. 

Gilles Jacob, je n'ai rien à en dire, c'était juste pour montrer que quand même, il se passait des choses en ce moment.

Et maintenant, mesdames mesdemoiselles et messieurs, le grand DSK. Patron du FMI et candidat non annoncé aux prochaines élections présidentielles françaises.

Il y a peu de choses dont on est certain à l'heure où je pianote sur mon clavier, l'édition spéciale de I télé en fonds sonore.

DSK est un chaud lapin. Et ce depuis bien longtemps. Que ce soit de façon avouée (la secrétaire du FMI) ou de façon plus clandestine (Tristane Banon victime en 2002 d'une agression sexuelle, et qui l'avait raconté à qui voulait bien l'entendre sur les plateaux de télé il y a quelques années, maintenant elle passe à la vitesse supérieure, presque 9 ans plus tard, elle porte plainte. En français on appelle ça "tirer sur une ambulance", mais c'est légal. Il faut juste qu'elle se dépêche, y a bientôt prescription...).

Donc oui, DSK est capable de commettre de tels actes. C'est la première chose dont on est sûr.

La seconde chose, DSK est au centre de toutes les attentions, en France et dans le monde. C'est un homme qui doit susciter quelques jalousies, qui doit en agacer plus d'un et qui est largement une victime potentielle d'un coup monté visant à le discréditer.

Pour tout le reste, nous ne savons rien. Ni moi, ni les personnalités qui se succèdent sur les plateaux de télévision pour témoigner de tout cela. Les "ça ne lui ressemble pas", "ce n'est pas lui", les "oui tout le monde le savait", "c'est un secret de polichinelle"...

Pour ma part (j'avais promis de donner mon avis), mon intuition me fait défaut, et je dois dire que j'ai pensé à tout et à son contraire en quelques heures.

Au départ, je suis resté scotché sur l'annonce faite par l'envoyée spéciale de I télé. C'était dimanche matin, je m'étais couché tard la veille, ce qui accentuait mon caractère amorphe, assis sur mon canapé, quelques céréales versées dans mon chocolat au lait.

Puis je me suis mis en branle (sans jeu de mot) pour aller bosser, et mon esprit s'est allumé. Je me suis dit qu'on pouvait très bien payer une femme de ménage pour qu'elle fasse croire à une telle histoire, et qu'un piège n'était pas à écarter. Qu'elle aurait pu, non seulement mentir, mais faire en sorte de faire croire à ce mensonge. On connait tous les ragots autour de DSK, on sait tous sa réputation, et faire croire à ce genre d'histoire n'est pas chose compliquée. 

Et puis il y a eu le témoignage de Tristane Banon, qui m'a laissé un grand doute. 

Je pense que ça sent le roussi pour lui, et que, même si piège il y a eu, il est inconstablement tombé dedans. 

Il est accusé de tentative de viol, de séquestration et d'agression sexuelles, et coupable ou pas, ces accusations restent graves.

On parle de coup monté, d'un tweet qui aurait été posté avant même l'arrestation de DSK, et si tout cela est vrai, ça ne donne pas vraiment envie de faire de la politique, ou alors il faut éviter d'avoir de tels travers.

Alors quoiqu'il en soit, DSK est dans la tourmente. La justice américaine s'applique sur lui comme sur n'importe quelle autre personne (doit-on vraiment le regretter?), et s'il est innocent, je pense qu'on devrait vite le savoir.

C'est vrai que l'image avec les menottes est choquante (avant toute condamnation), c'est vrai que le fait de dormir dans un cachot proche de l'enfer dans un vieux commissariat New-Yorkais doit être traumatisant pour un homme qui sortait d'un sofitel cosy, et qui était bien loin de son confort digne de la gauche caviar. Il vient d'ailleurs de créer une nouvelle branche. Aprés la gauche caviar, la gauche pétard, voici la gauche queutard...

Mais après tout, si tout cela s'avère établi, il est bien normal voir rassurant qu'un homme qui commet de tels actes soit puni et peut-être que les policiers, les enquêteurs américains ont de bonnes raisons d'agir de la sorte.

Pour le reste, innocent ou pas, je pense que son image est de toute façon écornée, salie, et que son passé l'a rattrapé de la pire des façons qu'il soit. Il n'a peut-être rien fait ce coup-ci, mais les fois d'avant suffisent à le discréditer, tout du moins pour 2012... Et puis il y a fort à parier qu'une avalanche d'histoires va s'abattre sur DSK dans les prochains jours, certaines seront totalement abracadabrantes, d'autres auront certainement un goût amer de vérité. 

J'en connais qui doivent se frotter les mains et crier youpi youpi youpi, le matin, en se rasant devant leur glace...

 


Publié dans Société

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