Y a des jours...

Publié le par Guillermo G

Je le savais en me levant...
Dés que j'ai mis un pied par terre, je me suis dit que ça allait chier, et pas seulement parce que c'était le gauche.
D'habitude je ne fais pas attention à ce genre de détails, je ne suis pas du genre superstitieux, mais aujourd'hui, tout portait à croire que j'aurai dû rester couché.
Le premier pied que j'ai déposé sur le parquet de ma chambre était le gauche.
Erreur de débutant. Mais erreur quand même.

Une heure plus tard, je sortais de ma douche, me rasais avec hâte et comme tout se passait comme sur des roulettes, j'oubliais le faux pas du matin.

Pourtant, j'aurai dû être alerter par la radio. La première chanson de la journée était la dernière de Renan Luce, celle que j'exècre plus que tout en ce moment... "On n'est pas à une bêtise prés, et gnagnagna et gnagnagna...".
La BO du Petit Nicolas (très bonne comédie s'il en est). A force de faire les sorties de salle (pour les néophytes, c'est mon boulot, je bosse dans un ciné, je ne suis pas un obsédé ou un psychopathe qui se trimballe l'air de rien dans les sorties de salle de cinéma...) cette chanson me sort par les oreilles, et tous les autres orifices de mon corps.
Bref, j'aurai dû me douter en l'entendant ce matin que c'était un signe du destin...
RESTER COUCHE...

Mais j'ai pris ma voiture. J'ai conduit sans encombre jusque chez mes grands parents qui m'attendaient pour le déjeuner. Et hormis le feu arrière stop qui se détachait petit à petit de mon plafond, le chat noir qui traversa la route devant moi (tout ceci est vrai), j'arrivai sans heurt et à l'heure.
Je mangeai sans trop me poser de questions, et le fait que ma grand mère que resserve des tielles (spécialités de la région, je recommande à tout ceux qui ne connaîtraient pas) alors que j'en avais avalé jusqu'à plus faim la veille ne me mit nullement la puce à l'oreille.

J'avais prévu un apéritif chez moi, le soir même. Il faut savoir que je n'organise jamais d'apéritif, je trouve mon appart un peu petit, je n'ai pas le temps de faire les courses, et c'est quelquechose que je ne fais jamais point barre.

Sauf qu'aujourd'hui, je me suis dit pourquoi pas. Fallait bien fêter mes 26 ans (si tant est que l'on dusse les fêter). Oui 26 ans... On a dépassé le quart de siècle, ça mine le moral mine de rien...
RESTER COUCHE...

Et comme je l'avais prévu, je suis allé faire quelques courses (je vous passe l'anecdote du sac plastique ultra costaud qui comme par hasard se "décostaudise" en plein passage piéton devant une armada de voitures prêtes à foncer au moindre feu vert), j'ai envoyé quelques invitations complèmentaires à celles déjà lancées la veille. J'ai nettoyé mon chez-moi, balai, aspirateur, serpillière. J'ai réorganisé mon salon (là je veux dire que j'ai poussé la table de quelques centimètres, et changé le sens du canapé, c'est la seule possibilité que j'ai de réorganiser mon salon), sorti les poubelles, mis de la musique et attendu mes invités.

Sauf que pendant que je les attendais, bon nombre d'entre eux m'envoyèrent des messages d'excuses, annulant chacun leur tour leur présence du soir, me faisant ressentir la soirée de merde, bien avant qu'elle ne commence.
On se retrouvera quelques minutes plus tard en nombre restreint autour d'un monticule de chips et de beignets de crevettes...

L'idée de se faire un ciné ne se fit pas attendre, et aprés moultes tergiversations, nous restâmes deux à décider d'aller voir le dernier Terri Gilliam.
Je ne pourrais vous dire si ce film vaut le coup, puisqu'aprés 15 minutes de film et 3 coupures de la bande, nous nous sommes dirigés vers la sortie. Je ne travaillerai pas dans ce cinéma, je nommerai un à un les noms des projectionnistes qui ont foutu en l'air la fin de ma soirée de merde (ceci dit, une soirée de merde qui finirait bien ne serait pas une soirée de merde...)

Je suis rentré chez moi, ai évité de croiser la route de Renan Luce, me suis contenté de quelques chansons espagnoles. J'ai gravi les quelques marches de ma résidence, ai ouvert ma porte, ai retrouvé les vestiges de ma soirée de merde (les chips, les boissons, les verres).
J'ai hésité à faire un flash mob spécial apéro entre amis, avant de réaliser qu'il se faisait un peu tard et que j'allais faire ce que j'aurai dû faire depuis que mon réveil avait sonné 15 heures auparavant, aller me coucher sans me poser plus de questions...

La seule chose qui m'inquiète vraiment, c'est que vendredi 13 c'est demain...






 

Publié dans C'est la vie...

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H
<br /> j'arrive un peu tard dsl... je te fait un gros bisous..<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Mieux vaut tard que jamais parait-il!!!! <br /> Bisous!! <br /> <br /> <br />