Dérive nocturne
Je ne compte plus les nombres de fois où j'erre sur mon ordinateur, en surfant sur le net, alors que je ferai mieux d'aller me reposer pour être frais et dispo le lendemain
matin.
Remarquez, il est rare que je ne le sois pas, ayant, ou pas, dormi les dix heures nécessaires à l'interruption
totale de bâillements au cours de la journée.
Ce soir ne fait pas exception à la règle. Je rentre du ciné, où je suis allé voir, soit dit en passant, un excellent film, "Chloé", qui m'a ravi au plus haut point. Ce n'est pas le sujet de ce post, mais enfin, puisqu'on y est, autant le dire, ce film vaut le détour, et Liam Neeson nous rappelle que depuis "Taken", il est bon de compter sur lui à Hollywood.
Bref, je ne commenterai pas le titre suspicieux du film pour ceux qui me connaissent un peu, et je vous assure que j'y suis allé uniquement parce que l'intrigue m'intéressait...
Revenons en à nos moutons, autrement dit, à ma soirée (ou plutôt mes soirées).
Il y a quelque chose que je trouve indécent dans le fait de me coucher de bonne heure (avant minuit je n'y pense même pas). L'idée que je raterai une partie de ma journée à m'enrouler dans ma couverture, fermer les yeux, et m'éloigner de ce monde pour atteindre des sommets oniriques.
D'un autre côté, je ne ressens bizarrement aucune culpabilité quant au fait de n'ouvrir les yeux que vers les 11h de la matinée. Allez comprendre...
Bref, tout cela pour dire, que comme tous les soirs, mes doigts foulaient le clavier de mon ordinateur à toute vitesse afin de trouver un échappatoire valable à mon ennui nocturne (je vous rassure, j'ai totalement laissé tomber la chatroulette depuis mon dernier post, ce site n'avait pour moi qu'un intérêt limité, celui de vous le faire découvrir, comme je suis charitable et urbain).
Et ce soir, c'est sur un autre site tout aussi prenant que je me suis arrêté.
Je n'y passai que pour lire les derniers commentaires de mes amis, voir qui avait fait quoi en cette journée plutôt banale, lorsque j'ai eu l'idée de cliquer sur quelques photos.
J'ai pas moins d'une centaine d'amis. Certains l'ont été de façon très éphémère, et en langage non facebookien (vous aviez tous reconnu de quoi je parlai) je n'aurai pas nommé ça des amis, mais enfin, c'est le vocabulaire approprié pour ce site alors passons.
D'autres l'ont été il y a des années, presque des vies. D'autres encore le deviennent peu à peu au fil du temps.
Et puis il y a ceux qu'on ne classe pas. Les quasi inconnus mais pas tout à fait. Ceux qu'on saluerait dans la rue d'un geste lointain, sans trop s'attarder. Quelques mots de courtoisie, une joue que l'on effleure ou une main qu'on empoigne. Un sourire de circonstance à peine surjoué. Une promesse mensongère de "faire un truc à l'occasion". Une autre de "s'appeler pour se tenir au jus". Une dernière pour se dire "à bientôt".
Et puis il y a celles qui ne sont pas des amies. Qui ne le seront jamais, et qui ne l'ont jamais été. Celles que j'ai connues dans d'autres circonstances, d'autres occasions.
Celles qui n'ont pas vraiment compté parce que sinon, les avoir sur facebook serait débile et limite suicidaire.
Celles qui avaient des sourires qui en disaient longs, des attentions touchantes, des idées derrière la tête. Celles que moi j'avais en tête...
Je me suis plongé dans leurs photos, j'ai regardé leurs compagnons du moment. Je me suis demandé ce qu'il se serait passé si notre histoire avait été vraie, si elle avait existé, si je n'avais pas tout gâché, si elle n'avait pas tout foutu en l'air.
C'est un sentiment bizarre que de s'imaginer une autre vie. J'ai eu l'impression d'être passé à côté de bien des choses ce soir. Des voyages, des situations, des sentiments.
C'est sans doute la différence entre les ex, les vraies, celles dont on sait parfaitement ce qu'on a à en regretter, et ce qui au contraire, nous permet de nous souvenir pourquoi ça n'a pas marché, et ces filles qui n'ont parfois été que des flirts, des promesses non tenues.
Je ne suis pas ami à proprement parler avec elles, mais enfin, elles ont existé pour moi, et j'ai existé pour elle. Nous nous tenons informé par photos interposées du déroulement de nos vies. Sans jalousie, sans rancoeur, on observe ce que l'autre devient malgré soi.
Je me perds dans mes phrases et j'ai du mal à faire comprendre ce que je voudrais faire comprendre. Ces filles, je l'ai dit, ne sont rien pour moi, et ne l'ont jamais vraiment été. Mais me plonger dans leurs photos sans discrétion aucune, et les voir vivre leur vie m'a fait ressentir le vide de la mienne. Ou plutôt j'ai eu l'impression d'avoir raté mille occasions de vivre d'autres choses avec elles.
Bref, je m'embrouille, la prochaine fois j'irai me coucher...
Ce soir ne fait pas exception à la règle. Je rentre du ciné, où je suis allé voir, soit dit en passant, un excellent film, "Chloé", qui m'a ravi au plus haut point. Ce n'est pas le sujet de ce post, mais enfin, puisqu'on y est, autant le dire, ce film vaut le détour, et Liam Neeson nous rappelle que depuis "Taken", il est bon de compter sur lui à Hollywood.
Bref, je ne commenterai pas le titre suspicieux du film pour ceux qui me connaissent un peu, et je vous assure que j'y suis allé uniquement parce que l'intrigue m'intéressait...
Revenons en à nos moutons, autrement dit, à ma soirée (ou plutôt mes soirées).
Il y a quelque chose que je trouve indécent dans le fait de me coucher de bonne heure (avant minuit je n'y pense même pas). L'idée que je raterai une partie de ma journée à m'enrouler dans ma couverture, fermer les yeux, et m'éloigner de ce monde pour atteindre des sommets oniriques.
D'un autre côté, je ne ressens bizarrement aucune culpabilité quant au fait de n'ouvrir les yeux que vers les 11h de la matinée. Allez comprendre...
Bref, tout cela pour dire, que comme tous les soirs, mes doigts foulaient le clavier de mon ordinateur à toute vitesse afin de trouver un échappatoire valable à mon ennui nocturne (je vous rassure, j'ai totalement laissé tomber la chatroulette depuis mon dernier post, ce site n'avait pour moi qu'un intérêt limité, celui de vous le faire découvrir, comme je suis charitable et urbain).
Et ce soir, c'est sur un autre site tout aussi prenant que je me suis arrêté.
Je n'y passai que pour lire les derniers commentaires de mes amis, voir qui avait fait quoi en cette journée plutôt banale, lorsque j'ai eu l'idée de cliquer sur quelques photos.
J'ai pas moins d'une centaine d'amis. Certains l'ont été de façon très éphémère, et en langage non facebookien (vous aviez tous reconnu de quoi je parlai) je n'aurai pas nommé ça des amis, mais enfin, c'est le vocabulaire approprié pour ce site alors passons.
D'autres l'ont été il y a des années, presque des vies. D'autres encore le deviennent peu à peu au fil du temps.
Et puis il y a ceux qu'on ne classe pas. Les quasi inconnus mais pas tout à fait. Ceux qu'on saluerait dans la rue d'un geste lointain, sans trop s'attarder. Quelques mots de courtoisie, une joue que l'on effleure ou une main qu'on empoigne. Un sourire de circonstance à peine surjoué. Une promesse mensongère de "faire un truc à l'occasion". Une autre de "s'appeler pour se tenir au jus". Une dernière pour se dire "à bientôt".
Et puis il y a celles qui ne sont pas des amies. Qui ne le seront jamais, et qui ne l'ont jamais été. Celles que j'ai connues dans d'autres circonstances, d'autres occasions.
Celles qui n'ont pas vraiment compté parce que sinon, les avoir sur facebook serait débile et limite suicidaire.
Celles qui avaient des sourires qui en disaient longs, des attentions touchantes, des idées derrière la tête. Celles que moi j'avais en tête...
Je me suis plongé dans leurs photos, j'ai regardé leurs compagnons du moment. Je me suis demandé ce qu'il se serait passé si notre histoire avait été vraie, si elle avait existé, si je n'avais pas tout gâché, si elle n'avait pas tout foutu en l'air.
C'est un sentiment bizarre que de s'imaginer une autre vie. J'ai eu l'impression d'être passé à côté de bien des choses ce soir. Des voyages, des situations, des sentiments.
C'est sans doute la différence entre les ex, les vraies, celles dont on sait parfaitement ce qu'on a à en regretter, et ce qui au contraire, nous permet de nous souvenir pourquoi ça n'a pas marché, et ces filles qui n'ont parfois été que des flirts, des promesses non tenues.
Je ne suis pas ami à proprement parler avec elles, mais enfin, elles ont existé pour moi, et j'ai existé pour elle. Nous nous tenons informé par photos interposées du déroulement de nos vies. Sans jalousie, sans rancoeur, on observe ce que l'autre devient malgré soi.
Je me perds dans mes phrases et j'ai du mal à faire comprendre ce que je voudrais faire comprendre. Ces filles, je l'ai dit, ne sont rien pour moi, et ne l'ont jamais vraiment été. Mais me plonger dans leurs photos sans discrétion aucune, et les voir vivre leur vie m'a fait ressentir le vide de la mienne. Ou plutôt j'ai eu l'impression d'avoir raté mille occasions de vivre d'autres choses avec elles.
Bref, je m'embrouille, la prochaine fois j'irai me coucher...